Au terme d'une nuit de bus depuis Ouro Preto,
nous arrivons à 5h30 à la gare routière
de Rio, soumise malgré l'heure à une effervescence
incroyable. La recherche d'un hôtel
en taxi s'avère d'abord infructueuse, pour cause d'un congrès
qui a rempli toutes les chambres de l'hôtel que nous avions
choisi sur le guide. Le chauffeur nous conduit alors au South
American Copacabana, vers Arpoador
: assez cher, mais tant pis, on se lâche pour nos derniers
jours ! Mais depuis la piscine sur le toit, qui a vue indécente
sur les favellas, on se reprend en pleine
figure la dure réalité de Rio et sa violence que nous
avons vue de très près lors de notre précédent
voyage...
Copacabana
n'a vraiment pas le même visage qu'en juiller
dernier, surtout en ce jour férié
qui a fermé la circulation sur l'avenue
Atlantica : un soleil
écrasant, des sportifs et des promeneurs,
une plage animée, des loueurs de
vélo ou de parasols, des paillottes,
de la musique....la voici, l'image toute
faite de Copacabana ! De cette atmosphère
sympathique et familiale se détachent parfois quelques
messieurs qui exhibent fièrement des années de musculation
acharnées ou des demoiselles qui déambulent par tribus
en string, même en cas d'importante surcharge pondérale.
Ce n'est finalement qu'une plage...alors peut-être est-ce
une certaine langueur indéfinissable,
une impression de sensualité qui
fait des plages de Rio des endroits qu'on ne veut plus quitter...
Et si on retournait
au Pain de sucre, puisque cette fois-ci
il fait beau ? Bonne idée, sauf qu'après une heure
d'attente pour acheter les tickets au milieu d'une énorme
cohue, les nuages sont arrivés ! Alors évidemment,
comme la dernière fois, le Christ
n'apparaît que timidement dans le lointain...Forts de cette
expérience, nous ne retournerons donc pas au Corcovado.
En soirée
à Ipanema, nous tombons par hasard
sur l'étonnante procession du vendredi
saint, composée d'enfants en aubes blanches et rouges,
d'adultes habillés en romains qui portent le Christ en croix,
au milieu d'une foule silencieuse qui défile avec des lampions
confectionnés dans des verres en plastique...
Pour dîner,
nous faisons le choix le plus mécréant qui soit :
le rodizio Porcao,
LE grand concurrent de Marius sur le marché de la viande
exquise à volonté ! |
Aujourd'hui quelques dernières emplettes
à Copacabana, et des grandes ballades
le long des plages. Arpoador est le lieu
privilégié des adeptes du body-board,
ce qui éveille notre plus vif intérêt. Mais
en réalité les vagues ne s'y prêtent pas vraiment,
et en ce jour de grande flemme, nous n'avons pas la ténacité
de chercher une autre plage plus adéquate à des
kilomètres d'ici...
Petit
tour jusqu'au jardin botanique, avec cette fois-ci, saison oblige,
de splendides nénuphars géants
Le soir nous retrouvons Jean-Yves
et Romeu que nous avions contactés en France, car
nous avons des amis communs. Romeu le brésilien habite
Resende, Jean-Yves le breton a travaillé de nombreuses
années au Brésil. Nous nous installons ensemble
au restaurant Marius Crustaceos,
où nous étions allés en juillet dernier,
et dont la simple évocation nous fait saliver depuis ce
jour. Romeu et Jean-Yves ont un appétit d'oiseaux...ça
tombe bien, on mange pour 4 ! Langoustes, homards, oursins, gratins
de fruits de mer...on en rêvait, Marius l'a fait !
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