Forum      Nous écrire 

     
PHOTOS

Présentation
Infos pratiques
Hotels et restos

Carnet de voyage de Belem
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
 
 
Jour 15 - Jeudi 1er Avril : Belem et le parc Goeldi

Une heure de vol suffit pour nous transporter de Sao Luis à Belem, à l'embouchure de l'Amazonie. Nous sommes presque au niveau de l'équateur, ce que rappelle une étouffante moiteur qui nous saisit à la sortie de l'avion. Après avoir rejoint l'hôtel Unidos dans le centre ville, nous arpentons l'avenue Vargas, une grande artère commerçante jalonnée d'estancots remplis d'objets utilitaires mais aussi de noix de cajou et de pupunhas, des petits fruits amazoniens. Il y a un monde fou (et quelle que soit l'heure ! ). La proximité amazonienne nous livre une ville très différente de ce que nous avons vu jusqu'ici : l'influence indienne se lit sur les visages et se traduit dans tous les produits exposés.

Nous partons à pied à l'hydrovaria pour nous renseigner sur les horaires des bateaux pour Marajo. Le guichet est fermé, mais un vieux monsieur charmant nous donne quelques informations, d'autant qu'il dit parler anglais....(enfin selon lui !) Au retour, un homme surgit d'un square pour nous demander de l'argent. Nous pressons le pas, car l'individu a l'air vraiment défoncé. D'ailleurs le quartier ne semble pas bien sûr...

Après-midi consacrée au parc Goeldi : une forêt amazonienne reconstituée abrite une population animale variée, entre aras, iguanes, panthères, tortues, poissons amazoniens...(en cage, précisons-le) Un beau parc, certes, mais qui nous déçoit un peu. En revanche nous sommes sidérés par une loutre géante d'une agressivité effrayante qui parcourt son plan d'eau en long et en large, en poussant des cris à réveiller une loutre morte. A l'heure de son déjeuner, un employé du parc vient lui jeter des morceaux de poissons, qu'elle déchire vigoureusement avec ses grandes dents...quand on pense qu'on s'est baignés dans un fleuve du Pantanal avec deux loutres géantes à proximité, ça fait froid dans le dos ! (car cette grosse bestiole peut s'attaquer à l'homme.... sauf à Nicolas Hulot ! ) Juste à côté nous découvrons de splendides nénuphars géants (Victoria) qui possèdent dessous d'énormes piquants qui repoussent les poissons.

Près de la place Republica, un salon de thé portugais,le Pastei de Nata, propose, comme le nom l'indique, un de nos péchés mignons : les pasteis de Nata, ces divines pâtisseries de Lisbonne. Le patron est charmant, ça tombe bien, on reviendra sûrement ! Comme tous les jours à Belem, le soleil du matin a fait place à la courte averse quotidienne.

En soirée un taximan malhonnête (il a certainement dû trafiquer son compteur) nous emmène au restaurant "ao kilo" Rozzio Verde, qui propose dans une ambiance assez chic un grand buffet de spécialités locales comme la morue, le poisson chat et le canard tucupi (délicieux!)



Jour 16 - Vendredi 2 Avril : Le marché ver-O-Peso

Réveil matinal en ce deuxième jour à Belem : ça tombe bien, c'est la bonne heure pour flâner au grand marché Ver-O-Peso situé sur le port. Vu la réputation d'extrême dangerosité du marché, nous partons les mains vides, un petit appareil photo planqué dans la poche. Difficile de ne pas nous remarquer, nous sommes les seuls touristes ! Le marché Ver-O-Peso est absolument extraordinaire, car en plus de son gigantisme et de son effervescence, il constitue un spectacle étonnant : des étalages de fruits et légumes, des enfilades de sirops et liqueurs régionales aux vertus curatives (dont une belle bouteille bleue : du viagra naturel, avec le clin d'oeil de la vendeuse en prime ! ), de l'artisanat indien, des crabes vivants, des montagnes de pupunhas et d'épices...et près de l'eau c'est encore plus sidérant, car dans une bruyante cohue masculine les marins sortent d'énormes poissons des bateaux, tandis que d'autres transportent sur des charrettes des cochons noirs qui hurlent à la mort. Bref un univers spectaculaire tout en bruits, en couleurs et en odeurs...

Un peu plus loin on trouve la vieille ville avec sa cathédrale, ainsi que le fort dont les canons regardent la mer. Nous continons à déambuler dans les vieux quartiers et dans les ruelles vers l'avenue Vargas, où les vendeurs de vêtements, de chaussures et de CD installent leurs stands.

Nous retournons à l'hydrovaria pour acheter nos billets pour Marajo, cette fois-ci avec succès. Il fait une chaleur terrible...la solution miracle ? L'hôtel Hilton, qui possède un point internet (l'occasion de nous voir en photo sur le site de Joakim) et une belle piscine dont nous profitons tout l'après-midi au prix d'un modeste sandwich. Dans le hall de l'hôtel nous rencontrons un bélémois qui nous met en garde contre l'insécurité de sa propre ville : selon lui, les vols et les meurtres sont fréquents, donc il ne faut jamais se ballader avec un sac, et surtout ne faire confiance à personne, même aux policiers ! Dire qu'il travaille dans le tourisme !

Le bar do Parque, dans un petit square au bout de la place Republica semble propice, selon le Routard, à un apéro agréable. Résultat : la caïpirinha la plus mauvaise du voyage, et à part nous rien que des prostituées surveillées de près par leurs "gardiens"...


Jours précédents