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Bienvenue à Belem
Presque sous l'équateur, à l'embouchure de l'Amazonie, Belem vit au rythme de sa languissante moiteur et de ses pluies quotidiennes. Une ville bien différente de ce que avions vu dans le Nordeste, avec sa population métissée entre indiens et européens, de larges avenues, son activité portuaire débordante, et ses étals de fruits amazoniens. Pour nous Belem n'est pas une belle ville en soi, en tout cas en comparaison avec l'architecture des vieilles cités coloniales du Brésil. Et à vrai dire on a été un peu déçus par le parc Goeldi dont tous les guides font la louange. Par contre le marché Ver-O-Peso est absolument extraordinaire, tout en cris et en couleurs, entre poissons gigantesques déchargés sur le port, cochons noirs hurlants sur des charrettes, paniers de crabes vivants, fruits et légumes à profusion, et fioles de viagra naturel...l'identité et la singularité de Belem prennent alors toute leur dimension.

 

Le marché Ver-O-Peso et les nénuphars géants du parc Goeldi

             

   Une bonne journée suffit pour voir l'essentiel

Quelques mots d'histoire...
Belem a été fondée en 1616 par les Portugais juste après l'expulsion des Français. Ils édifièrent un fort pour se protéger des autres nations européennes. Belem devint rapidement un endroit stratégique pour le Portugal, grâce aux courants et aux vents favorables pour les bateaux. Tandis que le Jésuites partaient en mission dans l'Amazonie, l'économie de Belem reposa longtemps sur les épices (cacao, vanille...) que les indiens savaient trouver. Au fur et à mesure les populations indiennes, déjà maltraités par les Portugais malgré l'intervention des Jésuites, périrent des épidémies apportées d'Europe ou se retanchèrent plus loin dans la forêt. A cette perte de main d'oeuvre s'ajouta au début du XIXème siècle une guerre civile qui tua 30 000 personnes et entérina l'affaiblissement de Belem, redynamisée à la fin du siècle par la culture du caoutchouc.