Aujourd’hui nous quittons Rio pour Iguaçu. Georges, venu nous faire ses adieux, nous apprend que deux touristes américains sont à l’hôpital suite à une agression en pleine journée dans le quartier de Santa Teresa…

Nous voici en début d’après-midi à Foz de Iguaçu. De l'avion on arrive même à apercevoir les chutes au milieu de la jungle. Un van de l’hôtel est venu nous chercher à l’aéroport. Evidemment le contraste avec Rio est saisissant : forêt, vastes plaines, vaches paisibles, et surtout une terre aussi rouge que fertile, la terra roxa. Même avec l’impact touristique des chutes, Foz de Iguaçu reste une petite ville d'ampleur modeste. A l’hôtel del Rey, où nous avions fait des réservations par internet, nous faisons la connaissance de Luis, qui tient l'agence de voyage Jaha Iguassu Explorer et qui n’a pas l'intention de nous lâcher. Avec encore deux jours pleins devant nous, inutile de se précipiter aux chutes. Alors que faire en cette fin d’après-midi ? Nous jetons notre dévolu sur le barrage d’Itaipu, car le site est proche et la visite rapide...mais aussi très réglementée, sécurité oblige. Il faut monter dans les bus prévus à cet effet et suivre le mouvement. Utilisant les forces des 7 chutes du fleuve Parana, Itaipu est le plus grand barrage hydroélectrique du monde. Mais comme ce n’est pas la période où le barrage lâche de l'eau à cause du niveau trop bas du fleuve, notre enthousiasme se limite au gigantisme du lieu.

Ce soir nous avons un anniversaire à fêter : pas facile de trouver un endroit sympa dans cette ville tristounette. Après une longue investigation, nous atterrissons dans une churrascaria réputée, Buffalo Branco : en plus d’un buffet, on nous apporte du gigot, du rosbeef, du veau, à volonté. Ce système, pour notre plus grand bonheur, est très répandu dans la région. Avec quelques caïpirinhas et du vin, l’anniversaire vire rapidement à l’euphorie la plus complète…

Jour 6 - Samedi 2 Août : Les chutes du côté brésilien, le parc des oiseaux et le rafting

Alleluhia, il fait beau ! Luis, toujours aussi dynamique et sympathique, nous propose une journée complète dans le parc du côté brésilien, et c’est parti…la ballade démarre vers l’hôtel Cataratas, le seul qui ait vue sur les chutes…(on passerait bien plusieurs jours ici, mais évidemment la vue a un prix !) En guise de comité d'accueil, des gentils coatis ( petits fourmiliers), en quête d'un bout de sandwich, viennent inspecter nos sacs à dos. Le site est une véritable splendeur : on longe la colline en s'arrêtant à plusieurs belvédères pour admirer un rideau de chutes parfois bien découpées sur la roche, d'autres fois en masses d'eau colossales (le mot est faible !) qui viennent s'écraser 80 mètres plus bas. Le soleil mêlé à la vapeur crée une myriade d'arcs-en-ciel. Que dire à part que ce paysage est fabuleux ?

Le chauffeur nous conduit ensuite au site de rafting. L'excursion commence par un trajet dans un petit train électrique, afin d'éviter que les promeneurs dénaturent le site ou fassent quelque rencontre fâcheuse avec des animaux sauvages. Ensuite nous prenons un petit bateau qui va longer les chutes jusqu'à la gorge du diable, en prenant bien soin de nous arroser copieusement, sous nos hurlements et nos crises de rire. Trempés et hilares, nous changeons d'embarcation : Al, le beau et sympathique moniteur, donne ses instructions, car il n'est pas rare que l'on se renverse...La tenue de rigueur, avec gilet de sauvetage et casque oranges, sont des plus seyantes...Et nous voilà dans les flots, avec Al qui hurle des ordres qu'évidemment nous suivons dans la confusion la plus totale ! Mais les trois rapides ont été bravés avec succès : Al nous félicite, mais il n'est pas sûr qu'on y soit pour grand-chose ! Dommage que ce soit un peu court. Retour à notre point de départ cette fois dans l'eau (même pas froide), en s'accrochant au bateau qui dérive lentement.

Départ ensuite pour le parc des oiseaux, avec un snack providentiel après toutes ces péripéties. Ce parc est extrêmement bien fait, il faut le dire : certains oiseaux sont en semi-liberté, d'autres dans de gigantesques volières dans lesquelles on peut se promener. Les grues, les aras, les toucans, aucun ne s'effraie de notre présence. Un homme vient nous mettre un toucan et un ara, sur la tête ou sur le bras. (on a enfin trouvé un chapeau original pour le prochain mariage !) Hélas, l'un de nous, un peu surpris, fait un mouvement brusque : le toucan s'écrase lamentablement par terre ! (un toucan qui ne peut plus voler, c'est bien notre veine !) L'oiseau s'en tire avec une égratignure à la patte, sous l'oeil courroucé de son gardien...

Jour 7 - Dimanche 3 Août : Les chutes du côté argentin