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Carnet de voyage d'Itacare
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Jour 20 - Samedi 16 Août : Arrivée à Itacare via Ilheus

Au revoir Salvador, une petite heure d'avion et nous voici à Ilheus. On aperçoit du ciel des dizaines de kilomètres de plages bordées de forêt. Deux taxis de la pousada Sage Point sont venus nous chercher pour parcourir les 70 kilomètres qui séparent Itacare d'Ilheus. Nos petits nids correspondent à nos espérances : deux jolis bungalows en bois en bord de mer, sous une épaisse végétation, le hamac à portée de doigts de pieds. La plage de Tiririca fait face aux quelques inconditionnels surfeurs qui essaient de dompter des vagues énergiques. A Itacare ont quand même lieu chaque année des championnats de surf, ce ne sont donc pas des vagues de débutants ! Notre prétention n'atteignant ce niveau, nous partons dans le village à la recherche de body-boards, ces petites planches qui ont tant fait notre bonheur l'année dernière au Sri Lanka. Une après-midi sous le signe des sports nautiques et de l'euphorie, à la hauteur de nos souvenirs. Les vagues se prêtent facilement au body-board, même si les surfeurs peuvent parfois croiser notre chemin...et bien des drames sont évités de justesse !

En soirée pas d'autre salut que d'aller au village, car la plage de Tiririca ne dispose pas de bars ni de restaurants, hormis le snack de la pousada. Les 800 mètres qui y mènent sont dans l'obscurité la plus totale. Nous sortons de notre chapeau une lampe frontale comme celle des spéléologues...ridicule, mais on n'a que ça ! Itacare est un village sympathique qui a bien compris quelles ressources tirer du tourisme national et international. Là encore les brésiliens ont rangé leurs vacances dans leur valise en croco, laissant Itacare dans une ambiance bien calme. Boutiques, cafés internet, agences de tourisme, banques, supermarché, bars et restaurants, il y a tout ce qu'il faut sans pour autant dénaturer le village. D'ailleurs il n'y a qu'une rue, on ne peut rien louper ! Quelques caïpirinhas de rigueur dans un joli bar, un restaurant sans caractère termineront cette sportive journée.




Jour 21 - Dimanche 17 Août : Journée body-board
Il y a des journées qui ne se racontent pas sur la plage de Tiririca : un réveil au son des vagues et des oiseaux, un soleil généreux, un énorme petit-déjeuner sous les feuilles de palmier, et du body board, encore du body-board...oui, oui, on peut dire qu'on est assez contents de notre journée !



Jour 22 - Lundi 18 Août : Et si on essayait le surf ?
Le soleil d'hier a fait place à d'envahissants nuages parfois chargés d'une bruine tiède. Les vagues déferlent avec plus de vigueur. Et c'est là que surgit l'idée du siècle : essayer le surf ! Deux membres téméraires de l'équipe, néophytes mais peu enclins à prendre des cours, vont louer une planche de surf avec l'assurance des débutants. Pour l'un l'expérience aura duré 20 minutes, un peu plus pour l'autre qui ne veut pas se laisser emmerder par les éléments et qui du coup s'acharne sur les vaguelettes du rivage. Résultat : quelques égratignures et d'inexprimables frayeurs ! La prochaine fois, juré craché, pas de surf sans prof !



Jour 23 - Mardi 19 Août : Il pleut, il pleut...
La météo a vraiment décidé d'être désagréable. Grosses averses alternent avec des éclaircies éphèmères...de quoi organiser un grand tournoi de tarot entre deux sessions de body-board malgré la pluie.



Jour 24 - Mercredi 20 Août : Dernières vagues et dernières caïpirinhas
Le soleil est revenu pour notre dernier jour à Itacare. Sur la plage s'organisent des parties de foot franco-brésiliennes, (nous encourageons en vraies pom pom girls notre Zizou de fortune), tandis que de jeunes brésiliens s'entraînent à la capoeira, au prix d'impressionnantes contorsions. Après des ultimes glissades en body-board, nous embarquons en taxi pour Ilheus où nous reprendre un vol demain matin. Ayant consulté les hébergements sur le Lonely Planet, nous rentrons dans la pousada Mare del Plata, assez sordide, dont le tenancier s'exprime dans le portugais le plus indéchiffrable possible. Il y aura de la place dans un petit moment, dit-il visiblement... Il accepte finalement de nous faire visiter une chambre, d'où sort en trombe un couple en train de se rhabiller ! L'hôtel de passe dans toute sa splendeur. Un peu plus loin, l'hôtel Britania fait meilleur mine, et nous nous y installons. En cette morte saison Ilheus est lugubre (le mot est faible), si bien qu'il n'y a qu'un seul restaurant d'ouvert, le bar Vésuvio, connu pour apparaître dans les romans de Jorge Armado.



Jour 25 - Jeudi 21 Août : Retour sur l'Europe via Rio
A 8h00 nous prenons un vol pour Rio via Sao Paulo. A Rio le temps est magnifique, comme c'est agaçant ! Un instant l'idée de rester deux jours de plus vient même nous effleurer...Nous n'avons que peu de temps pour changer d'aéroport. Miracle, toutes les valises sont là ! A l'aéroport international, c'est l'affolement, nous apprenons qu'on ne peut pas payer en réals au duty-free ! Course dans les étages pour trouver la banque et échanger nos réals contre des euros, attente interminable au guichet...mais non, malgré tout le mal qu'on s'est donné, on n'a même pas réussi à rater l'avion !

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